dimanche 21 décembre 2014

Retrouvailles 02


      Henry sortit du todit qui lui servait de maison où il vivait avec d'autres jeunes orphelins. Il n'aimait pas beaucoup cette période de l'année. Il faisait tellement froid et le sol était recouvert d'une neige sale de toute les pollutions de la ville. L'enfant marcha dans la direction habituelle, vers l'endroit où il avait l'habitude de travailler. Le jeune garçon marchait d'un pas lent. Il n'avait aucune envie de se presser surtout qu'il n'y avait pas grand monde dans les rues à cette heure ci. Il s'arrêta devant chaque vitrine, la faim au ventre. Ici une boulangerie, là une boucherie. Mais celles qu'il appréciait par dessus tout, c'était bien évidement les confiseries. Il demeura devant la plus renommée de la ville durant près d'un quart d'heure, se demandant pourquoi fallait-il qu'il y ait une vitre entre lui et ces précieuses denrées. Le jeune garçon n'avait qu'à tendre le bras et il aurait pu facilement en chaparder quelques-uns.
       En reprenant son chemin, Henry se demanda pourquoi lui, n'avait il pas droit à un Noël avec sa famille. Certes ses parents étaient morts mais il savait qu'il avait encore de la famille quelque part et espérait que quelqu'un viendrait le chercher un jour où l'autre. Sa raison essayait de le résonner mais au fond de lui il voulait y croire.
       L'enfant avançait lentement perdu dans ses pensées. Lorsqu'il repris ses esprits il aperçue que les rues étaient bondées de monde et, pris de panique, accéléra le pas jusqu'à la place du marché où il avait l'habitude de travailler. Il se devait de ramener quelque chose ce soir pour avoir à dîner. Le taudis dans lequel il vivait était tenu par un horrible homme qui forçait les orphelins qui étaient sous sa coupe à travailler pour lui. Mais quel travail ? Ce n'était pas vraiment un travail.
      Quant enfin Henry arriva sur la place. Il se fondit dans la foule, les mains baladeuses vers les poches et les bourses des gens qui paraissaient fortunés. La période des fêtes faisait affluer tellement de personnes en ville que les bousculades étaient fréquentes et qu'il devenait aisé de voler discrètement et sans prendre trop de précautions les passants. Ces derniers ne s'en apercevaient qu'une fois rentrés dans leurs doux foyers.
       Au bout de plusieurs heures, le jeune garçon eu tellement d'objets de valeurs dissimulés sous son manteau qu'il ne pouvait en prendre plus. Il était encore tôt mais l'ampleur de la foule sans précédant lui avait facilité la tache. Henry s'extirpa facilement du tumulte en raison de sa petite taille et repartit en direction de son foyer. Cette fois ci le petit homme ne traînait plus en route mais se dépêchait de marcher le plus rapidement possible en regardant dans toute les direction. De l'autre côté de la rue, il y avait deux gardes. L'enfant les regardait apeuré et commençait à presser le pas. Il y était presque au croisement où il pourrait tourner et disparaître de la vue des soldats. Plus que quelques mètres, plus que quelques pas. Et alors qu'il y arrivait, une grosse dame richement vêtue déboula de l'angle et renversa le jeune garçon. Les bagues, pièces d'or, montres et objets en tout genre tombèrent sur le sol tel une pluie dorée dans un vacarme impressionnant. Un peu sonné Henry essaya de se relever mais lorsqu'il y fut enfin parvenu que les gardes l'avaient déjà attraper et le traînèrent vers le beffroi.

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